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434 JOURNAL DE HENRI III.
d'eux baillé un memoire de ce qu'ils avoient à faire, et le lieu où devoient trouver des armes ceux qui n'en avoient point.
Après ledit établissement, ils firent la revue secrète de leurs forces, selon le mandement du duc de Guyse, et trouverent qu'ils faisoient le nombre de trente mil hommes. Ce qu'ils firent entendre audit duc, qui leur manda là dessus ce qu'ils avoient à Catre.
Le quinzième jour d'avril 1588, étant au logis du •Clerc, il me commença à dire des nouvelles qui étoient venues de la part du duc de Guyse, qui étoit en bonne déliberation de les assister bien-tôt, et que c'étoit à ce coup qu'il falloit combattre pour la foi catholique* qu'avant qu'il fut le jour de quasimodo, il y auroit bien de la besogne ; que M. de Guise avoit déjà envoyé un nombre de capitaines bien expérimentez à la guerre, logez en tous les quartiers de Paris : dont Sa Majesté ne sçavoit rien ; et qu'il y en devoit venir encore un plus grand nombre. Toutesfois, qu'il connoissoit bien que M. de Guyse se. vouloit assurer premier que de venir à Paris, et qu'il y vouloit avoir des forces à sa dévotion, pour ce qu'il ne s'assuroit du tout sur les parisiens et sur leurs gens : qui étoit la cause qu'il leur avoit mandé qu'il envoyeroit cinquante chevaux qui seroient conduits par M. d' Aumale, qui devoient loger à Aubervilliers, Saint-Denys, La Villette, Saint-Ouin et autres lieux; qu'ils devoient entrer la nuit du dimanche de quasimodo en la ville, et qu'ils tenoient déjà les clefs de la porte Saint-Denys. Mais de Saint-Martin, que Le Comte, l'échevin, ne les leur avoit voulu bailler, et que c'étoit tin méchant homme. Toutesfois, qu'ils ne lairroient de faire entrer leurs
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